Lycée Rene Couzinet

Lycée Professionnel – Challans

Pays de la Loire
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René COUZINET créateur d’avions (1904-1956)
Un Inventeur Vendéen à la vocation précoce : Fils d’instituteur, né le 20 Juillet 1904 à Saint-Martin-des-Noyers, René Couzinet passe toute sa jeunesse en Vendée. Il se passionne très tôt pour l’aviation en étudiant le vol des hirondelles. Il entre en 1921 à l’école des Arts et Métiers d’Angers d’où il sortira 2ème de sa promotion, non sans avoir entre temps déposé plusieurs brevets relatifs à l’aviation, avant d’intégrer l’Ecole Supérieure d’Aéronautique en 1924. Il est incorporé en novembre 1925 dans l’Armée de l’Air où il devient sous-lieutenant.
Le 8 mai 1927, Nungesser et Coli décollaient à bord de l’Oiseau Blanc du Bourget pour traverser l’Atlantique. On ne les reverra plus. Treize jours plus tard, le 21 mai, au milieu d’une foule enthousiaste, l’officier de service René Couzinet très impressionné accueille Lindberg qui vient de réussir la traversée New York – Paris.

Un jeune inventeur : René Couzinet a un projet d’avion commercial transatlantique, un trimoteur, très en avance pour son époque. Son enthousiasme est communicatif et grâce à de nombreux appuis, il peut trois semaines plus tard commencer la construction de l’avion.

Mars 1928 : l’Arc-en-Ciel est présenté à la presse. C’est un avion entièrement nouveau, aussi bien par sa silhouette que par ses aspects techniques : monoplan à ailes épaisses, trimoteur (les moteurs sont accessibles et réparables en vol), il a un rayon d’action de 10 000 km, peut voler à 260 Km/h.

Malgré un refus d’autorisation de vol pour non conformité aux normes officielles (100 Kg/m2 au lieu de 50), les essais se déroulent parfaitement. Pourtant en août, une manoeuvre trop risquée conduit à l’accident. La ville de Biarritz prend l’initiative de lancer une souscription. Le Biarritz réussit la première liaison aérienne France/Nouvelle-Calédonie. Parti le 6 mars 1932 du Bourget aux commandes : De Verneilh, pilote, Devé, navigateur et Munch le mécanicien, il atterrit le 5 avril en Nouvelle-Calédonie, accueilli par 10 000 personnes enthousiastes. Il aura fallu 134 heures de vol sur 18 jours, pour faire les 24 000 Km à une moyenne de 185 Km/h.

Le troisième Arc-en-Ciel sortira d’usine début 1933 et sera un nouveau pas en avant : 30 mètres d’envergure, trois moteurs de 650 CV chacun, un rayon d’action de 11 000 Km, vitesse maximum 285 Km/h. l’Aéropostale est séduite par les innovations de Couzinet. Elle lui fait rencontrer Mermoz et bientôt les deux hommes se lient d’amitié. De leur rencontre va naître la première liaison avec l’Amérique du Sud, mais il faut convaincre définitivement l’Aéropostale et effectuer un vol de démonstration. Le 7 janvier 1933, et Couzinet, et 5 membres d’équipage décollent du Bourget direction la Mauritanie, le Sénégal, puis la traversée de l’Atlantique, Natal, Rio, Buenos Aires soit un total de 12 600 Km parcourus en 56 h, moyenne horaire 225 Km/h… Le 15 mai, c’est le retour, qui non sans quelques vicissitudes amènera l’Arc-en-Ciel au Bourget le 21 mai où l’arrivée est triomphale devant 15 000 personnes. L’Arc-en-Ciel est le premier avion à avoir réussi la double traversée de l’Atlantique Sud.

En 1955, il reprend l’idée et présente la maquette de « l’aérodyne à ailes multiples », appareil étonnant qui permet à la fois le décollage vertical et le déplacement latéral. Un prototype sera construit, mais il ne pourra mener le projet à son terme.

Le 16 Décembre 1956, épuisé par les difficultés qui s’accumulent, il disparaît.